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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 12:00

-XII-

« Voices and body »

 

- Ah, alleeez… !

 

            Un corps blanc, déjà en sueur. Les fessiers arqueboutés en arrière, ostensiblement présentés. Deux mains qui paraissent brune sur cette peau si blanche, en écartant les lunes.

 

- V-vite… !

 

            Une verge qui s’avance alors, longue, dure, encapuchonnée de latex. Son extrémité presse contre l’intimité rosée, suintante, qui palpite d’impatience. Une main blanche surgit soudainement et choppe un des poignets bruns.

 

- Ne me faites plus attendre… raisonnait la voix grave, emprunte de désir

 

            Deux paires d’yeux se sondent alors, deux grands yeux océans et deux autres dont les indescriptibles prunelles semblent être en train de fondre comme neige au soleil, une immense flamme y semblant brûler.

 

- A-allez… s’impatientait la voix

 

            Un battement de cils, l’autre homme s’exécute enfin sous les suppliques du garçon. Sa verge pénètre l’anneau de chair et le corps blanc se crispe sous un rauque soupire. Douleur et plaisir s’emmêlaient sur le visage devenu rouge, les yeux cachés derrière les paupières crispées.  L’homme à la peau brune arrête d’avancer sous cette vision qu’il n’a pas du tout l’habitude de voir. Mais le garçon qui tient toujours son poignet se met à tirer dessus.

 

- N-non, a-allez… ! S-s’il vous plaît…

 

            Une nouvelle supplique, les yeux océans clignent de nouveau et l’homme recommence à s’enfoncer entre les fesses blanches dont l’intimité se crispe totalement autour de lui. Sincèrement, ça n’est pas du tout agréable mais le garçon sous lui semble réellement en avoir besoin. De cette douleur, de cet empressement, une impatience telle, comme une nécessité, pour sa survie. Ou au contraire, pour se sentir vivant.

            A peine cinq minutes qu’ils étaient sur le lit. Xavier n’avait pas attendu plus longtemps, se déshabillant, arrachant presque ses vêtements, s’étant mit à sucer la verge de son professeur avec expertise et empressement. Il ne l’avait lâchée que lorsqu’il était sûr qu’elle était à sa parfaite apogée. Et Jean-Baptiste n’avait pu que réagir, bien que sous le choc d’une pareille prestation, son sexe s’était dressé dans une réaction naturelle mais bien aussi, un certain désir pour cet être chétif, presque maladif, qui lui exposait son corps nu, blanc, en demande de se savoir en vie.

            Et c’était cette lueur là, cette supplique demande de se sentir vivant qui brillait tout au fond des yeux de Xavier, à quatre pattes sur le lit, le cul levé, cuisses écartées, accueillant en lui sans presque aucune préparation la verge dure et épaisse de son professeur. Jean-Baptiste ne pouvait lâcher ce regard là. Et il frémit lorsqu’il entendit un soupire mêlant douleur et plaisir sortir de la bouche grande ouverte de Xavier qui avait la tête tournée vers lui, le regardant aussi.

           

- A-allez, bougez… ! recommençait à supplier la voix si belle, si grave

 

            Le brun obtempéra donc et saisissant les hanches blanches il se mit à onduler.

 

- N-non, p-pas comme ça… ! A-allez, p-plus fort !

 

            Mais l’intimité autour de lui était vraiment trop serrée, ça n’était pas facile, c’était inhabituel et légèrement douloureux pour lui qui d’ordinaire n’aimait pas ce genre d’échange. Mais un lien trop fort s’était créer à l’instant même où ils étaient tombés sur le lit alors, dans un frisson crispé, Jean-Baptiste donna un puissant coup de rein qui fit se cambrer encore plus le corps sous lui, la voix toujours aussi belle, toujours aussi rauque s’échappant en un cri où se mélangeait douleur, plaisir mais aussi quelques part, de la surprise.

            C’était pourtant ce que voulait Xavier, son corps frémissant de plus belle, ses poings se crispant sur les draps, enfouissant son visage dans l’oreiller, levant encore plus son cul.

            Alors, ne pouvant qu’obéir, le brun amorça ses coups de rein, pilonnant ce corps totalement offert, totalement soumis qui voulait le sentir profondément en lui. Jean-Baptiste ne savait même pas si le plaisir qu’il lui offrait découlait de la douleur ou juste de sa présence entre ses cuisses. Il ne touchait même pas le point sensible, c’était quasiment impossible dans cette position… Mais bien vite ses questions s’envolèrent alors que le plaisir montait aussi en lui. Xavier n’était plus que gémissements.

            C’était un coït brutal, un échange sauvage et pourtant, il étai emplit de sentiments. Quelque chose de bien plus fort que de l’amour, c’était indescriptible pour Jean-Baptiste qui n’aurait jamais pensé en arriver là, et certainement pas avec un élève, certainement pas, avec Xavier…

            Deux corps en sueur, en étrange mais parfaite harmonie. Le brun finit par se pencher sur le dos blanc sous lui et ses mains glissèrent sur le torse, l’une d’elle remontant à la gorge. D’un puissant coup de rein, frémissant sous un cri s’échappant de la gorge de son partenaire, Jean-Baptiste fit se redresser Xavier contre lui. Ses dents choppant l’oreille qui lui faisait face, il se mit à la mordiller, sa main enserrant légèrement la gorge blanche, faisant s’érailler les bruits qui en sortaient, il donna un coup de rein encore plus fort et sentit Xavier se cambrer contre lui, le faisant légèrement partir en arrière.

            Et c’est dans cette position, ses grands bras entourant le corps si chaud, si blanc, que les deux hommes jouirent à l’unisson, dans un cri rauque qui fit sans doute trembler tout l’immeuble. La si belle voix de Xavier, hurlant son plaisir, les yeux embués des larmes de sa douleur.

           

           

            Deux semaines plus tôt, après son échange quelques peu déstabilisant avec le trio infernal, Jean-Baptiste était allé voir Xavier dès le lendemain matin, pour l’interroger. Mais le blond, dont les yeux fatigués trahissaient son état n’avait rien voulu dire, avouant seulement qu’en effet, Hans, Valentino et Alisson avaient eu un rôle prépondérant dans ce qui était arrivé à Lucy. Mais JB n’avait rien pu lui faire dire de plus.

            Le brun, passablement retourné par toute cette histoire avait finit par voir rouge. Et puisqu’il voulait rester fidèle à ses principes et se débrouiller seul, alors qu’Hans, bien trop apeuré par la quasi menace de Valentino ne lui dirait rien de plus, JB avait décidé de se concentrer sur Xavier. Et c’est ainsi que le soir même, il avait débarqué à sa résidence étudiante et l’avait choppé avant qu’il ne puisse partir à ses soirées de débauche.

            Le blond ne s’était bien entendu pas laissé faire mais Jean-Baptiste avait décidé de jouer le tout pour le tout, en ayant vraiment assez de toute cette histoire et avait usé de la force pour le faire remonter chez lui et s’y enfermer avec lui.

            Le premier soir, Xavier n’avait rien dit et JB avait passé sa soirée à le forcer à manger après lui avoir retiré son matos et planqué sa came dans ses poches. Il était hors de question qu’il se drogue et le brun préférait essuyer une crise de manque, quitte à l’amener à l’hôpital plutôt qu’il se drogue sous ses yeux.

            Mais le blond, quelque part habitué à ne pas avoir sa dose tous les jours avait résisté. Mais il n’avait pas mangé non plus. Il était resté silencieux, recroquevillé sur son lit contre le coin de la pièce. Jean-Baptiste ne s’était pas laissé démonter mais, lorsque le garçon avait finit par s’endormir, il l’avait emmitouflé dans sa couette et s’était quant à lui allongé au sol dans le duvet qu’il avait apporté, ayant de toute façon prévu de passer sa nuit chez Xavier.

            Et ce petit jeu avait duré deux semaines entières. Jean-Baptiste ayant quasiment élu domicile chez Xavier, y apportant même ses copies et son boulot pour ses cours. Le jeune homme quant à lui avait finit par ouvrir la bouche, mais ça n’était pas vraiment pour dire ce que voulait entendre JB. Partagé entre des crises de manque heureusement plus de rage que de réel besoin d’avoir sa dose, Xavier avait su aussi se montrer obéissant et quelque part doux. Mais Jean-Baptiste n’avait rien d’un surhomme et se fit avoir plusieurs fois alors que le jeune homme prétextait aller aux toilettes où il sniffait une dose qu’il avait du avoir pendant la journée, étant certainement aller voir Tom.

            C’était un jeu passablement dangereux auquel jouait Jean-Baptiste mais au fond de lui, il savait que ça serait salvateur. Et lorsque le fantôme de Lucy revînt hanter Xavier au beau milieu d’une nuit, Jean-Baptiste comprit que ça allait être beaucoup plus compliqué que ce qu’il pensait.

            Finalement, même s’il répugnait à se l’avouer, Marc avait raison. Jean-Baptiste sera bien obligé à un moment ou un autre de confier Xavier à plus compétant que lui.

            Quelque part, ça lui faisait étrangement mal de l’avouer car il pensait vraiment être en mesure d’aider Xavier et résoudre cette histoire à lui tout seul. Mais les proportions étaient bien plus grandes que ce à quoi il s’attendait et à mesure que les choses s’éclaircissaient, Jean-Baptiste savait parfaitement qu’il ne contrôlait absolument plus rien…

            Et un soir, se fut la goutte d’eau de trop pour le jeune homme qui craqua, déversant une folle rage, exultant toutes ses émotions à la gueule de son professeur que plus rien n’étonnait véritablement.

 

- Mais vous ne comprenez rien ! Ça sert à rien ce que vous faite ! Vous planquez ma came mais moi j’en ai besoin et je trouve toujours le moyen d’en avoir ! Vous ne faites qu’aggraver la situation ! Rien ne m’en empêchera ! Dès que je peux je prends ma dose et vous ne pouvez rien y faire ! Ça fait deux semaines que vous m’empêchez de sortir mais ça ne sert à rien ! Et moi, je suis encore plus mal ! Il faut que je sorte ! J’ai l’impression de mourir ! Mais je dois vivre ! Pour payer ma dette ! Vous prenez pour un putain de camé mais vous savez même pas pourquoi exactement ! Je sais ce que je fais, je ne me ferais pas avoir comme Lucy ! Je dois payer pour elle ! Laissez-moi sortir ! J’étouffe !

 

            Et alors que Xavier se dirigeait vers la sortie, JB l’avait rattrapé par derrière, ses puissant bras entourant son frêle corps. Un frisson d’étonnement avait jaillit de Xavier, faisant aussi frémit le brun. Mais Xavier se débattait, des larmes de rage ruisselant sur ses joues diaphanes, continuant d’exalter sa colère.

            Jean-Baptiste comprit alors quelques peu soudainement l’incommensurable tristesse mais aussi infinie colère qui habitaient constamment le jeune homme. Et dans une tentative d’apaisement, il l’avait fait se retourner face à lui, le pressant contre son torse, caressant sa tignasse blonde, le cœur battant sous la foule d’émotions qui le prenait soudainement à la gorge. Xavier gigotait toujours, dans une vaine tentation d’échappatoire mais Jean-Baptiste le tenait fermement et finalement le garçon avait arrêté de bouger, pleurant toujours, sanglotant comme un enfant contre le torse chaud.

            Quelques minutes passèrent ainsi, les poings de Xavier s’étant crispés sur le tee-shirt de son professeur, ses sanglots s’amenuisant bien que ses larmes coulaient toujours. Le brun avait finit par s’asseoir par terre, enlaçant toujours plus le gamin, les yeux fermés, en proie à d’indescriptibles émotions qui le transcendaient. Le garçon releva alors la tête et JB le sentant rouvrit les yeux pour le regarder. Une sorte d’éclair passa dans leurs regards et le jeune homme s’était redressé pour sceller leurs lèvres dans un implorant baiser. Une décharge électrique passa dans le corps de JB alors que Xavier fermait les yeux, passant ses bras autour de son cou et approfondissant le baiser dans une demande empressée que le brun avait du mal à comprendre.

            L’instant d’après ils étaient sur le lit et JB ne pouvait qu’obéir aux désirs du jeune homme alors que son cœur battait la chamade dans un sentiment qu’il n’aurait jamais cru ressentir.

            C’était indéniablement de l’amour, une sensation complètement folle qui envahissait Jean-Baptiste qui comprit alors son insensée envie d’être le seul et l’unique à sortir Xavier de cette incommensurable vie alors qu’il savait tout au fond de lui qu’il n’y arriverait jamais.

            Cet amour, aussi grand qu’aliéné ne pourra jamais aider Xavier à décrocher de la coke et encore moins à faire le deuil de Lucy.

 

______________

Je l’ai fait Lucy… Je l’ai fait… !

Jamais avant lui ça n’avait été ainsi…

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commentaires

M
Wow *_*<br /> Comme tout le monde j'ai cru que c'etait un reve mais en voulant que ce n'en soit pas un...mon souhait fut exaucé ^^!!<br /> sinon je voulais que sa arrive vite mais je pensais pas que sa allai etre maintenant, je m'y attendait pas du tout, mais c'en est que meilleure!! En plus magnifiquement écrit, sa vaut le coup<br /> d'attendre toutes les semaines!!
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A
<br /> <br /> Heureuses que ça t'ait autant plus ^^<br /> <br /> <br /> <br />
S
Bonjour,<br /> Toujours aussi bien cette suite,j'ai cru a un reve au debut.Jb a t-il les epaules assez solides pour pour aider quelqu'un qui souffre autant.<br /> C'est toujours un plaisir de vous lire.<br /> Cordialement soso39100
Répondre
A
<br /> <br /> Mais oui! JB il a les tête sur les épaules même si ça cogite beaucoup dedans ^^  Après delà à réussir à aider Xavier... Hum... La suite dans les<br /> prochains chapitres ;)<br /> <br /> <br /> <br />
N
Superbe! Le début est surprenant, on cherche à savoir qui sont les deux protagonistes et quand cela nous est enfin révélé, et bah l'histoire est toujours aussi mystérieuse et complexe et le mystère<br /> c'est pas du tout levé!<br /> Ce chapitre et waounesque!! Mais il place JB dans un plus grand problème, car en plus de devoir géré le problème "Lucy", maintenant il doit gérer le j'ai couché avec un élève perdu et débousselé!!<br /> Le pauve rien ne le lui est épargné, il faudrait créer une association pour "la sauvegarde des JB débordé" :p !! Merci!!
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A
<br /> <br /> MDR! "la sauvegarde des JB débordé"
M
OMG ! Je m'y attendais pas ! Enfin si, mais pas maintenant ! Rahlalala vivement la suite, vous êtres cruelles les filles !
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A
<br /> <br /> C'était la réaction que nous attendions de nos lecteurs. Parie réussi!<br /> <br /> <br /> <br />
N
Whao ! Dans ce chapitre, Xavier et JB sont juste plein de désespoir et sans doute d'amour. Je pense qu'ils ne savent pas comment interpréter ces sentiments et du cou je suis quasi sur qu'ils ne<br /> seront pas vraiment ensemble. Xavier arrivera sans doute juste à faire plier JB (il est faible :P). Enfin, c'est que des supposition, je suis peut être à l'ouest.<br /> <br /> Comme tout le monde, j'ai pensé à un rêve au début. Mais finalement, c'est encore mieux qu'un rêve ! Cependant je trouve que vous avez passé ces 2 semaines un peu rapidement mais c'était sans doute<br /> voulu !<br /> <br /> Bon chapitre les filles !<br /> <br /> Bis'
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A
<br /> <br /> Lol Nenette.<br /> <br /> <br /> Enfin, pour les deux semaines, nous les avons survolées, car en soit nous estimions qu'il n'y avait rien de captivant à raconter tout<br /> simplement.<br /> <br /> <br /> biz<br /> <br /> <br /> <br />

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